FSHD | Diagnostic prénatal
Diagnostic prénatal par Karine NGUYEN
La visio conférence du 3 octobre 2024, avec le professeur Karine Nguyen, s’est penchée sur les avancées et les enjeux éthiques du diagnostic prénatal notamment pour les personnes atteintes d’une dystrophie Facio-Scapulo-Humérale. Cette discipline médicale a connu des progrès majeurs grâce aux innovations technologiques, permettant aux parents d’obtenir des informations précises sur la santé de leur futur enfant dès les premières semaines de grossesse. Les nouvelles techniques, telles que le diagnostic prénatal non invasif (DPNI), offrent une alternative moins risquée aux méthodes classiques comme l’amniocentèse, tout en fournissant des résultats fiables sur les anomalies chromosomiques comme la trisomie 21.
Des avancées techniques au service de la santé public
Karine Nguyen a souligné que ces progrès ne se limitent pas à améliorer la détection des anomalies, mais transforment aussi la gestion de la santé publique.
Inégalité d’accès et coût des examens
Cependant, elle a également mis en lumière les défis que pose l’accessibilité de ces technologies, en particulier pour les populations vivant dans des régions où les infrastructures médicales sont insuffisantes. Le coût et l’inégalité d’accès sont des enjeux cruciaux à surmonter pour garantir que toutes les femmes puissent bénéficier de ces avancées médicales. Au-delà des aspects techniques, le diagnostic prénatal soulève des questions éthiques complexes.
Le besoin d’accompagnement pour les parents
Une fois les résultats obtenus, les parents sont souvent confrontés à des décisions difficiles, comme l’interruption éventuelle de la grossesse en cas de détection d’une anomalie grave. La gestion de ces informations sensibles nécessite un accompagnement psychologique et médical adéquat pour soutenir les familles dans la prise de décision.
L’épisode a également exploré l’avenir du diagnostic prénatal, qui pourrait évoluer vers une médecine plus personnalisée. Avec le développement du séquençage génomique. Il sera peut-être possible de prédire non seulement des maladies graves, mais aussi des prédispositions à certaines affections à long terme.
Un débat éthique encore ouvert
Toutefois, cette évolution soulève des questions éthiques sur la frontière entre médecine préventive et dérives potentielles, comme l’usage du diagnostic pour choisir le sexe ou certaines caractéristiques non médicales de l’enfant.
En conclusion, le diagnostic prénatal représente une avancée scientifique majeure, mais il doit être encadré par des réflexions éthiques rigoureuses. Les défis à relever concernent non seulement l’accès équitable à ces technologies, mais aussi la gestion responsable des informations qu’elles fournissent.
[Ré]écoutez le podcast avec Karine Nguyen qui permet de mieux comprendre les enjeux autour de cette discipline et d’ouvrir le débat sur son futur.